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Que Sais-Je ?
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20 octobre 2008

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europe2

Si même à l'instant présent où la construction d'un temple s'est retournée sur elle-même
les peuples païens n'ont pas cligné des yeux alors, des milliers d'enfants ont retourné vers eux l'oubli sympathique d'un meurtrier errant.

Quand les mots se sont entre-choqué contre le miroir d'un pâle venin resplendissant, l'illustre cyclope a bondi d'un coup sec et le taureau menaçant s'est fondu dans les flots.
La triste Europe était ravie au ciel.

Encore dans la marée montante, l'image d'une image descendante. La lune et le soleil dans un même éclair aveuglant.
Quant au sable s'y enfonçaient dans les traces de l'énorme animal, les pas d'un homme au regard tremblant. (L'emblème a son propre mal.)
Toujours ces journées à attendre, le regard perdu dans le rivage, l'horizon perdu dans le temps. Rien ne revenait : la femme était perdue et avec elle l'espoir des lettres-océans.

Lorsque la frénésie a pris les dernières peuplades et que le jour s'est levé après des siècles de lumières la plage avait laissé place a un cratère des plus inquiétants. Méphistophélès éleva la voix : quelle éclipse ! Encore endormies les ombres faisaient diversion. Rien de plus simultané.
Toujours commun aux mortels, la grotte impassible devisait d'un prophète dont on avait parlé.
Seul l'acrobate sur sa branche avait la vue assez bonne pour porter jusqu'à Athènes et le port du Pirée.

Et toutes ces machinations n'insufflaient que des fleurs fanées dans les tours désertes des quatre villes concernées. La douce danseuse aux voiles émouvants courait dans les dunes sans se retourner : le soleil caressait abusivement sa peau patiente et l'idée même d'un meurtre émergeait dans l'esprit d'un demi-dieu errant à qui tout avait été promis. Son âme chétive s'habillait de milles parements désuets : on ne la reconnaissait pas.

A des centaines de kilomètres à la ronde, un souffle chaud, désertique, léchait les peaux des jeunes gens. Seule dans les temples, une ombres nue mouvante : exploratrice. Elle offrait sa prière et suppliciait son sang. Tous la regardait, rien n'arrivait. Les cieux immobiles rigolaient doucement...
Pourtant la femme au regard doré avait dans ses mains des cerceaux de feu qui auraient effrayé les plus impuissants. Mais la foudre a dans son éclat quelque chose de dissuasif que seuls les hommes ne comprennent pas.
Seul lieu du doute, les temples christiques laissaient résonner l'écho des pas d'un taureau aux ailes déployées. Europe, la belle Europe, tournait son visage vers un soleil qui brulait ceux d'en bas.

(ah ! la revoilà cette satanée peur du vide !
et pourtant... il y a trop longtemps qu'elle n'a pas été seule.)

Lorsque que l'ombre rousse a dépassé les monts, dit moi la belle que drôle d'idée t'a prise? Courir ainsi vers la rivière. Hurler au vent que la terre entière, toujours restera ton enfant.
Certes, le nuit n'était pas encore descendue sur les flots et les vaisseaux de guerre venaient de partir, mais, si proche dans le temps d'un meurtre cannibale tu pleurais déjà sans chercher à mal. Pourtant nue sous ta robe tu aurais pu t'envoler vers des lieux plus cléments et des temps meilleurs.

Mais jamais tu n'as su ce que c'est que de regarder devant.

Douce Europe, tu n'as jamais été autre chose qu'un enfant.

£.

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K
OUI.<br /> Oui!<br /> Oui. <br /> J'aime.
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