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Que Sais-Je ?

Que Sais-Je ?
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1 novembre 2009

Une histoire de machine à écrire.

El_Topo

_

puisque à chaque caractère avoir ces avancées
cataclysmiques
d'un  p a s  si nonchalant
car je ne veux plus voir la lumière
à mordre dedans

arrête
arrête le désastre à cent cent morceaux de maintenant

jamais
surtout pas là ni ici (et encore moins ailleurs)
avec la solitude qui t'accompagne à l'infini de l'orient

revoilà la fin qui n'en finit pas
cette obscurité inconsolée
car

j'aurais tenté de raconter
une ville imaginaire - une ville de nulle part
la grande aventure du banal et de l'extravagant

dans ce tourbillon de noir


_
 

mais je ne regarderai pas
rien
jamais

A travers ce
  - désastre -
toujours là
et à chaque moment une histoire

En avant !

_

£µi

Publicité
13 octobre 2009

Belle prisonnière

dscn4593.

 

T'ajourner sans rien faire
inconditionnellement
comme on aurait dit
- non je n'ai plus le temps
(d'en avoir envie, évidemment).

 

Ramener à soi une drôle de lumière
un feu qui brule toujours là-bas
car je veux du vrai et du sincère,
du beau. Bien sûr je veux de toi.

 

Alors j'irai séjourner en enfer
encore quelques temps.
Je vous le dis priez pour moi
  -  car je suis la folie dans tous ses états.
Je n'ai pas de frontières.

 

Demain, voici mon songe :
rendre mon âme étrangère
pour rester seule encore une fois
a détruire chaque repères - me détourner au moindre pas

 

Cette vision :
encore caresser l'assassin
langoureusement serrer celui qui m'a mise à terre et avec soin
Effleurer une à une les parcelles de ce corps adultère
d'un homme aux doux refrains : langue de vipère
homme féminin

 

 

 

Voici
dans
quelle
cruelle
crevasse répugnent à s'engouffrer
les souvenirs mortifères,
à couler le venin.

 


 

...

 

Me quitter pour la liberté,

c'était faire de moi une prison.

 

.

£.

.

18 septembre 2009

je_tremble_theatre_fiche_spectacle_une


La Vénus de Milo

sombre soliste sur l'arche de sa baignoire

interromps le tribunal provisoire

Segnorita qui navigua, l'oeil hagard,

entre le faux-frère, l'aveugle et l'accessoire

l'affranchir du désastre : memento,

la jeune Milo regrette l'amoroso

le malpropre qui s'attriste au fond du purgatoire

perfide rengaine dont on diffuse quelques fragments :

indulgence de la belle d'ivoire qui aime le mélo.

£.

2 avril 2009

De profundis clamavi

...


De profundis clamavi :
c'est le chant de la vie qui coule dans les veines,
la vie qui vient d'apprendre
à s'immobiliser.


De profundis clamavi :
le cri du bouc sur l'autel, sacrifié
rappel des temps anciens
au premiers âges du monde représenté


De profundis clamavi :
le sang qui s'effiloche
le sang qui crit qu'il veut être libéré
De profundis clamavi,
répète le sang contaminé.


Ruine de l'enfance,
lignes qui coulent et s'effacent,
comme l'instant : sans marquer.
Palimpseste veineux,
de mon sang rutilant
Palimpseste sans sens
et son venin latent.


De profundis clamavi
disent aussi les mains écartées,
les bras tendus, le Ciel muet.
Son silence cinglant et ma parole déséspérée

Phrase qui gronde,
sortie des limbes
et se refuse à s'expliquer
De profundis clamavi
dit le fruit rouge, trop mûrit
(goût amer de la vie qui va cesser)

Luxurieuse perfidie,
amour contagieux, vicié
Débauche de l'esprit : âme vendue au premier venu
et qui murmure,
depuis son fleuve rouge maudit
qui répète comme une prière
De profundis clamavi !


Mots amulettes et mots vains :
le mal est passé,
transmis
Maladie.
Maladie.
Je t'avais oubliée
mais mon sang le redit, ce mot étranger :
Maladie.

Non-dit qui dans les veines a coulé
et qui martèle aujourd'hui
cette phrase répétée
De profundis clamavi
sans plus rien espèrer.


...

(J'irai crier dans le désert)



...


La voix s'est tue
Le monde s'est fermé


On n'entend plus que le sang, sur les dalles sécher.
Le corps qui laisse sa sève s'échapper
trace une dernière fois
la parole autrefois ardemment proférée

(Les mots-totem de la fille oubliée
Les mots-totem de la femme contaminée)

Maladie, maladie
qui laisse ici couler
la grave parole répétée :

DE PROFUNDIS CLAMAVI



De profundis clamavi.


Mais je ne peux plus parler...


...



(Attendre le jugement dernier)


...


 AuRevoirParapluie3Thieree

(£.)


2 mars 2009

Drôle de silence

EgonSchiele_TwoWomen1915

*

Drôle de silence
on dirait que c'est Elle
Oui - la mort qui passe
(douce caresse de femme)
Ô miroir qui reflète mon sourire :
celui qui dit "je connais ta folie qui était ton désir"
celui qui me rappelle que je la cherchais
Ô joie de trépasser !
que j'ai hâte de m'enfoncer dans tes profondeurs ténébreuse
- d'oublier

 

Pénétration dans ton corps mythifié
Amour de Femme
je t'ai tant cherché
Tout essayé !

 

Tes mots sont des couteaux
tes regards un feu qui brûle ma chair humiliée
prend-moi !
j'attends depuis toujours ton étreinte gelée
dont la puissance pourtant -je le sais - va me réchauffer...


 

J'ai parcouru tous les pays tous les amants toutes les envies
je t'ai espérée si longtemps !
Ô fascination mortelle, morbide attirance
- étrange excitation...
mon regard sur tes hanches,
la longueur de tes jambes,
la courbe de tes seins,
tout en toi me revient
tout en moi me démange...
Quel plaisir -enfin!- de caresser tes reins.

- Ô prêtresse de l'Enfer
Ô ange venu du Ciel pour moi
comme tu sais si bien faire
combien je goûte ta venue - Toi qui me libère !

 

Embrasse-moi ma belle
tes lèvres sont un poison
et ta salive - Déesse - me semble une oraison.

 

Déshabille moi de mes péchés
et me purifie de tes baisers
je t'offrirai mon corps comme un denier
et mon âme sera le moindre de tes présents
mais je connais ma chance de te rencontrer
et te recommanderai auprès de mes enfants
douce maîtresse adorée
...embrasse-moi maintenant !

£.

*

klimt


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17 février 2009

Ce soir

*

Marcher sans fin sur la peau du dragon afin de fuir toujours l'horizon déversé.
Elle a pleuré, car elle n'arrive plus à courir et se devine déjà rattrapée-dépassée.

Ce soir.
Ferme les yeux, respire.
Dans les bras paternel, soit enfin reposée.
Tu ris encore de mon délire
et sais que j'aime ton amour éthéré
Je sais bien moi que tu caresses l'ennui et le plaisir d'un même geste fatigué.
Que tu te dis j'aime l'aimer le voir courir et savoure sa douleur consommée
tu dis encore je sais autant haïr mais tu pleures dans ses bras refermés.

Ce soir.
Oublie un peu la peur du vide.
Ferme la porte aux souvenirs ouvre les yeux sur l'éternité
je sais que tu plongeras dans une autre folie contrôlée
mais ce soir, ça me fera rire.

Demain tu sais, c'est toujours.
Je ne demande qu'à commencer.
Profite ô déesse ô beauté,
triste Artémis à son coeur attachée.
Profite, car ton sourire c'est l'immobilité.

*

£.

29 janvier 2009

W

*

systématiquement
à l'envers
avec le monde à contre-courant
et toujours
le désir de garder les yeux ouverts
vivre sans doute moins prudemment

 

reconnaitre mille univers
des dangers, des carrefours
trouver
des villes et des faubourgs
de couleur étrangère
tisser la toile à rebours
courir la terre entière

 

hasard : superbe adversaire !
coeur qui palpite
joie des mystères
jouer à l'amour
frôler l'enfer
drôle de poison, étrange passion
aux ombres nourricières...

*

£.

home_bejart


 

10 décembre 2008

J'étais de celles

DSC05169


Hypocrite !
haï le monstre marin
qui passe et repasse
l'erreur même humaine
qui vibre sur le bruit d'un violon

Drôle d'échappatoire :
Regarde

Regarde dans le miroir...

Remordre l'âme
me mordiller
Dire. Mais rien.
Plus un mot
Plutôt crever !

(Triste pourfendeur d'Eve
armé de son morne glaive)


Cadavre à venir
je rêve de te voir
te vois dans mes rêves
me relève chaque soir

Bientôt
t'embras(s)er pour mieux te noyer


L'idiot ignore.
Elle c'est :
"J'aime
J'aime t'oublier
te maudire
te baiser
t'étourdir"

L'Oracle invoque
"tigresse : griffe ! permet moi de tuer !"
extase
folie
ta sève et toi démembré
(drôle de plaisir : j'aime te haïr)

avoue
tu violes la beauté
Crime !
(il faudrait vous châtier)



J'avoue
j'étouffe
j'ignoble
je sangle
laissez-moi me consumer


Dieux ! pourfendez !

Ôtez moi cette image,
livrez aux hommes leur propre inhumanité...


Pleurs, brûlez !

Arrache moi cette peau qui me colle
récolte l'eau pour les illuminés


offrande dans l'hôtel des désirs :

Dieux ! Je vous implore !
Civilisez moi tout ça !
Immolez les derniers !

...ou laissez moi jurer.

£.


30 novembre 2008

Hélios

 

Englué
dans l'absence
Ecorchée
par la pluie

six lances pointées
expriment
incomprises
le  v i d e  de l'épousé

 

et Dafnis, qui chante sa romance...

Hélios                                    Hélios !
Rends moi l'amour
brille pour moi
fais nous         palpiter !

Crache-moi ta joie à la face
couvre-moi de ton ombre
brûle-moi de ta fierté !

 

M o n s t r e :
toi l'homme aux entrailles de bronze
quand le reflet d'or a trop diminué
tu l'humilie encore
et repars sans prier

Va ! Sourit, mais ne rit pas
Marche, toi qui ne sais pas courir ni t'arrêter
Meurs, toi qui n'a jamais aimé

Homme-terminal, regarde! je suis celle que tu vas supplier !


Grimace :
serait-il capable de rêver ?

Regarde !
La femme est belle : la dulcinée dans la pénombre opératoire a cessé de tanguer.

Percez mes yeux ! Crevez ce cœur qui m'a brisée !
Oh ! doux plaisir de la cruauté...


£.

30 novembre 2008

XY

Douceur d'une longue nuit d'hiver
à regarder en arrière
les jours heureux
les nuits passées

 

toi et moi
pour la beauté du geste

 

Ah... comme ils sont fades à côté de toi ces bellâtres qui ne savent pas aimer

méprisables
ceux qui prononcent des mots
sans savoir en parler

 

moi je veux

rire encore de la fleur déposée
de la tempête affrontée
des sarcasmes
vivre encore des mots dits
des vies rêvées

Femmes, je vous aime
avec vos caresses, vos baisers,
dans la langueur
l'avidité
Femmes à qui je murmure au creux de l'oreille
toute la douceur de l'éternité
seins, monts et merveilles
peaux pour m'abandonner

 

à la rosée
la fleur est belle
et le mâle Persée

...

£.

 

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